« Insatisfaction et anxiété: deux états de malédiction dont on peut se demander s’ils ne sont pas le propre de l’homme et si ce ne sont pas eux qui ont fait de lui le seul être qui accepte l’alcool. » Encyclopédie de l’hypnose
- L’alcool c’est quoi? Une seule et même substance que l’on appelle l’éthanol ou alcool éthylique compose la grande variété d’alcools que l’on trouve sur le marché. L’éthanol provient de la fermentation de fruits, de grains ou de tubercules. La fabrication de certains alcools peut également comporter une étape de distillation ce qui permet d’augmenter leur concentration en alcool pur. L’indication en degrés ou en pourcentage figurant sur les bouteilles indique le degré d’alcool pur présent dans 100 ml, plus le degré est élevé plus la boisson est concentrée en alcool pur. Après consommation, l’alcool est absorbé par l’intestin grêle et passe dans le sang. En quelques minutes, il est transporté dans tout l’organisme, notamment au niveau du cerveau ou il agit comme un narcotique sur les cellules ce qui a pour effet un ralentissement de la communication entre les neurones. A long terme, certaines cellules du cerveau vont disparaître, c’est ce qu’on appelle la « perte de tissu cérébral ». De ce fait, le volume du cerveau rétrécit quand on consomme de l’alcool avec excès pendant des années. Le volume du cerveau peut ainsi diminuer de 10 à 15 % chez les très gros buveurs après 10 à 15 ans. La consommation excessive et régulière d’alcool va également va entraîner une baisse des capacités intellectuelles, des troubles au niveau de la motricité, de la coordination et de l’équilibre et des troubles du fonctionnement de la mémoire. Enfin La moelle qui se trouve dans le tronc cérébral commande un certain nombre de fonctions autonomes comme la respiration et les pulsations cardiaques. La personne peut tomber dans le coma, voire décéder, si cette partie du cerveau est anesthésiée sous l’effet de l’alcool. C’est un risque qu’encours notamment les binge drinkers, qui sont souvent de jeunes personnes et qui s’amusent à consommer de grandes quantités d’alcool en un temps record.
L’alcoolisme est également très souvent responsable de maladies comme les cancers de la bouche, de l’oesophage, de la gorge.., des maladies du foie (cirrhose) et du pancréas, de maladies du système nerveux et troubles psychiques (anxiété, dépression, irritabilité, etc.), de troubles cardiovasculaires … et la liste est non-exhaustive! - L’histoire d’un tabou:
La consommation excessive d’alcool est un sujet qui est encore tabou dans la civilisation actuelle, l’alcool restant une boisson « sacrée » fortement liée à notre mémoire collective et ancestrale. L’hypocrisie et les nons-dits sur les dangers de l’alcool, viennent entre autre du fait que l’alcool est tour à tour culturel, spirituel, religieux. Il est aussi beaucoup associé à la convivilatité, à la fête, à la célébration, aux traditions et cela depuis la nuit des temps! Rappelons nous dans la mythologie grecque le culte du dieu Dyonisos, figure majeure de la religion grecque, dieu de la vigne, du vin et de ses excès de la folie et la démesure, et des fêtes orgiaques ritualisées en son honneur! Il fut ensuite adopté par la Rome antique sous le nom de Bacchus. Le vin et la religion, depuis la plus haute antiquité, ont des rapports fort étroits, que ce soit dans le christianisme ou le judaîsme ou le vin est bénie et bu à la gloire de dieu ou de l’islamisme ou le vin est proscrit aux croyants, l’interdit renforcant d’autant plus la force mystique et symbolique que revêt cette boisson dans les diverses croyances. La culture des vignes elle même entre dans une longue tradition de la viticulture et des plaisirs oenophiles, symbole culturel persistant d’un mode de vie raffiné ou signe de belles tables, de plaisirs de la chère et de convivialité. On associe souvent les plaisirs du vins d’ailleurs à l’expression « être un bon vivant ». Un autre tabou de notre société au sujet de l’alcoolisme concerne les femmes, car en effet l’ émancipation n’a pas eu que de bons aspects dans le quotidien de femmes qui se sont mises à boire autant voir plus que les hommes parfois, de façon déliberée, excessive et dangereuse. Et rappelons à ce propos que le risque alcool pour un homme c’est boire plus de 21 verres par semaine, et pour une femme plus de 14 verres par semaine à condition qu’elle ne soit pas enceinte! Le problème c’est que la dépendance est sournoise, la dépendance à une frontière très fine et fébrile avec la notion de plaisir, et si les femmes ont appris à boire librement et de façon décomplexée en public, elles sont en revanche beaucoup moins nombreuses à assumer avoir un problème d’ordre personnel et privé avec l’alcool, une femme alcoolique est encore facilement diabolisée à l’heure actuelle et mal perçue dans nos sociétés à dominante patriarcale. La démarche de ces femmes pour se faire soigner est donc d’autant plus compliquée, que la honte liée à leur condition féminine en est tâchée. Autant de freins à la clairvoyance d’une certaine réalité de la consommation d’alcool dans nos sociétes. - Quand boire devient une compulsion, une dépendance physique ou psychologique:
Ce qui doit mettre la puce à l’oreille sont des attitudes comme boire seul ou avoir des petits incidents liés à l’alcool, lorsque l’on s’aperçoit que l’on arrive pas à garder le contrôle quand on boit par exemple. Un autre signal d’alarme est lorsqu’on se met à boire par habitude plutôt que par plaisir. Quant au fait de bien supporter l’alcool cela n’a pas d’effet protecteur, c’est au contraire le marqueur d’un risque accru de devenir alcoolodépendant. Le Docteur Batel spécialiste en addictologie donne un test très efficace pour déterminer si l’on est alcoolo-dépendant, il préconise de se faire un pari où pendant une semaine, on ne boit pas un verre. On est alors à l’écoute de soi-même. On est à l’écoute de ses difficultés à rester abstinent, de ses envies, éventuellement de symptômes comme les tremblements. Un changement des mentalités est néanmoins nécessaire, il faut arrêter de séparer le monde entre les alcooliques d’un côté et ceux qui ne le sont pas de l’autre, car le passage de la consommation contrôlée à la dépendance est très mince, et beaucoup de personnes se trompent et croient « contrôler » leur consommation d’alcool alors qu’ils sont déjà dans la dépendance. - Qu’est-ce que l’hypnose:
L’hypnose est ce qu’on appelle un état modifié de conscience durant lequel il est possible d’accéder à l’inconscient de la personne afin de l’aider à générer de nouvelles resoources et capacitées ou modifier de mauvais apprentissages. L’hypnose représente également les outils que le praticien va utiliser pour accéder à cet état particulier de conscience. Il est important de rappeler notamment pour démystifier le terme d’hypnose qu’il s’agit d’un état naturel que nous expérimentons chaque jour sans même nous en rendre compte, lorsque nous sommes « absorbé » par des pensées, lorsque nous regardons un film ou lisons un livre par exemple. Le praticien va simplement par le biais d’inductions hypnotiques, provoquer cet état de conscience modifié afin d’accompagner la personne dans un travail sur les apprentissages inconscients responsables en l’occurance de l’addiction, tout cela est parfaitement sain et est pratiqué dans le respect de l’intégrité physique et mentale de la personne. - L’hypnose pour aborder les troubles liés à l’alccol:
Il faut savoir que les personnes alcooliques tout comme les anorexiques, pratiquent a merveille la manipulation, ce sont des personnes habituées à se mentir à elles-même et à leur entourage pour cacher ou masquer leur compulsion ; d’où la complexité et l’importance d’une solide compréhension des mécanismes inconscients qui poussent une personne à boire. Chaque individu à sa propre histoire et vécu autour de cette dépendance, et il est essentiel notamment durant l’anamnèse (recueil d’informations du praticien durant le premier rendez-vous) d’en comprendre tout les tenants et les aboutissants afin d’accompagner la personne au mieux et de façon pérenne vers la guérison. De nombreuses techniques hypnotiques fiables et vérifiées sont utilisées dans le traitement de l’alcoolisme comme les tecniques d’ancrage, si le déclencheur de la prise d’alcool est lié au stress, à l’ennui ou à l’agressivité, la catalpsie pour développer la force et la volonté chez le sujet, la distorsion du temps et la futuristaion pour un meilleur ancrage des nouveaux apprentissages, la lévitation du bras pour la gestion du stress et du manque, le recadrage, la thérapie symbolique, l’auto-hypnose pour apprendre au sujet à gagner en autonomie et à gérer ses compulsions ou la régression sont quelques exemples de techniques pour aborder les troubles de l’alcoolisme.
N’oubliez pas, l’hypnose est un outil formidable qui vous permet de participer de façon active à votre propre guérison, à condition de le vouloir vraiment!
Pour prendre rendez-vous : labellehypnose@gmail.com
Article rédigé par : J.Wolski