« Trouve en toi l’endroit où est la joie. Et la joie vaincra la douleur. »
Joseph Campbell
Partons tout d’abord du constat concret que tout symptôme a une bonne raison d’être, la douleur est un message utile pour le corps car elle nous prévient que quelque chose ne va pas. Cela dit une fois que le message est perçu inutile de laisser la douleur s’installer. Il faut pouvoir s’en soulager. Différents facteurs doivent être pris en compte concernant la douleur qui reste un ressenti tout à fait unique et personnel à chacun. Ce sont certes les mêmes mécanismes qui vont déclencher la douleur chez tout le monde et cependant, chacun la ressent différemment. Face à une même blessure, chaque individu aura un ressenti de la douleur tout à fait différent en fonction de son histoire, apprentissages et développement personnel. La sensation de douleur est déterminée par l’anticipation de la douleur, la mémoire de la douleur déjà vécue, les facteurs émotionnels et la réponse physiologique suite à un stimuli. Le praticien doit aider son patient à déterminer et décortiquer chacun de ces aspects de la douleur pour finalement parvenir à réduire considérablement la sensation de douleur, voir la supprimer. Milton Erickson est allé encore plus loin dans son analyse de la douleur qui selon lui est constituée de trois tiers : La douleur réellement ressentie (stimuli nerveux), la mémoire d’une douleur ressentie (par le passé) et enfin l’anticipation de la douleur à venir (la peur). Erickson s’est appliqué avec ses patients à éliminer pour commencer les deux tiers liés à la mémoire et à l’anticipation, pour enfin se consacrer à la douleur réellement ressentie qui est alors déjà beaucoup moins importante.
Rappelons que l’hypnose est un état modifié de la conscience, entre la veille et le sommeil, qui permet d’entrer en contact direct avec l’inconscient et ses apprentissages. En effet notre cerveau encode d’une certaine façon, comme un ordinateur, une multitude d’informations de façon inconsciente et mécanique depuis l’enfance. Nous n’avons aucun moyen d’agir sur ces mécanismes de façon consciente ou volontaire, si ce n’est par le biais de l’état hypnotique qui nous permet ainsi de modifier certains paramètres, apprentissages limitants, mauvais ancrages, souvent responsables en l’occurrence du rapport que chacun entretien avec la douleur. Le praticien pourra ainsi mettre en place différents phénomènes hypnotiques pour soulager la personne, comme des anesthésies, analgésies, catalepsie, et utiliser des techniques de transfert de compétences, de dissociation, futurisation ou visualisation symbolique, mais aussi des suggestions, post-suggestions et outils d’autohypnose pour aider le sujet à prévenir et interagir avec la douleur de façon autonome par la suite. Rappelons que plus la douleur est soulagée rapidement moins elle a de chance de s’installer de façon chronique !
Article rédigé par J. Wolski
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